Maintenance Soupir

Vues d’exposition à Poush à Aubervilliers

« Les sculptures d’Anaïs Gauthier mettent en scène le corps-machine que le système industriel façonne. Cette chair n’est pas affiliée à une espèce en particulier, amas de viande, elle peut tout autant être substance humaine, animale ou végétale. Les éléments organiques et manufacturés que travaille Anaïs Gauthier font appel à l’architecture et au design pour questionner le rapport physique de la transformation et de la métamorphose.C’est le souffle lent et le corps lourd que Maintenance Soupir s’affaire. Tentaculaire, mi-fleur mi-pieuvre, la sculpture presque vivante exhale un parfum de transpiration douce amenant à cet organisme de quatre mètres de haut une impression déroutante : ce corps architectural souffre de l’effort, mais s’entête et continue. L’artiste laisse libre l’interprétation de ce à quoi cet effort constant pourrait renvoyer : il pourrait être celui des ouvrier.e.s manœuvrant mécaniquement des mètres cube de concentré de parfum, de savons ou d’huiles essentielles en tout genre, il pourrait être celui de ces plantes à parfums dont on épuise les sucs, il pourrait être celui de la lourde industrie du parfum, déplaçant des fortunes pour habiller les êtres humains de fragrances séduisante. » Sandra Barré

« Anaïs Gauthier’s sculptures depict the body-machine that the industrial system shapes. This flesh is not affiliated with a particular species, a mass of meat, but can just as easily be human, animal or vegetable substance. Anaïs Gauthier’s organic and manufactured elements draw on architecture and design to question the physical relationship between transformation and metamorphosis.Maintenance Soupir is slow on the uptake and heavy on the body. Tentacular, half-flower, half-octopus, the almost living sculpture exudes the scent of sweet perspiration, giving this four-metre-high organism a disconcerting impression: this architectural body suffers from effort, but is stubborn and carries on. The artist leaves us free to interpret what this constant effort might refer to: it could be that of workers mechanically maneuvering cubic meters of perfume concentrate, soaps or essential oils of all kinds; it could be that of perfume plants whose juices are used up; it could be that of the heavy perfume industry, moving fortunes to dress human beings in seductive fragrances. » Sandra Barré